Devrais-je avoir un bébé à 40 ans? Voilà une question qui mérite certainement réflexion… et un avis médical. Vous le savez, les risques sont plus élevés. Mais quels sont-ils exactement? Faut-il pour autant renoncer à votre projet? Voici quelques renseignements pour vous aider à prendre une décision éclairée.
Une femme accomplie
Avoir un bébé à 40 ans comporte quelques avantages non négligeables. Par exemple, s’il s’agit de votre première grossesse, vous avez eu le temps de faire des études et, probablement, d’atteindre vos objectifs sur le marché du travail. Et, première grossesse ou pas, il y a fort à parier que vous êtes plus stable financièrement qu’à 20 ans. De plus, vous avez vécu nombre d’expériences qui vous serviront pour l’éducation de votre enfant. Bref, vous êtes une femme mature et accomplie.
Problèmes de fertilité en vue
Le plus gros défi lorsque vous voulez avoir un bébé à 40 ans, c’est… de tomber enceinte. En effet, la fertilité décroît avec l’âge: les chances de tomber enceinte seraient de 35 % à 40 ans et de 5 % après 45 ans. La procréation assistée peut être une solution, mais elle est aussi moins efficace pour les femmes plus âgées.
Les risques d’une grossesse tardive
Le principal risque lors d’une grossesse tardive, c’est l’avortement spontané: après 40ans, une grossesse sur quatre se solde par une fausse couche au cours des trois premiers mois. Cela dit, passé le premier trimestre, si vous êtes en santé, vous avez toutes les chances de mettre au monde un enfant en santé. Néanmoins, les risques suivants sont accrus par rapport à une femme dans la vingtaine:
- Hypertension artérielle;
- Diabète gestationnel (au Canada, 1 grossesse sur 8 après 40 ans);
- Placenta prævia, c’est-à-dire que le placenta est mal placé et bouche le col de l’utérus (au Canada, 1 grossesse sur 65 pour les 40 ans et plus, comparativement à 1 sur 208 pour les 20 à 34 ans);
- Césarienne (au Canada, le tiers des femmes de 40 ans et plus doivent accoucher par césarienne).
Les risques pour le bébé
Une grossesse tardive présente également des risques pour le bébé. Les naissances prématurées sont plus nombreuses et les risques que le bébé soit petit pour son âge gestationnel augmentent. Le taux d’anomalie chromosomique est également beaucoup plus élevé : au Canada, 1 mère de plus de 40 ans sur 127 donne naissance à un enfant atteint d’une anomalie chromosomique, comparativement à 1 sur 1000 pour les 20 à 34 ans.
Une décision importante
Avant d’envisager une grossesse tardive, vous devez également faire une réflexion sur vous-même. Par exemple, avez-vous encore la patience nécessaire? Saurez-vous gérer l’adolescence et la ménopause en même temps? Et le fossé des générations? Chose certaine, si vous décidez d’avoir un bébé à 40 ans, un suivi médical rigoureux s’impose. Votre médecin saura, entre autres, vous conseiller sur les habitudes de vie à adopter pour mettre toutes les chances de votre côté.
